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Article publié le 7 janvier dans L'Alsace :
"Comment un adolescent de 15 ans, victime d'une banale chute à vélo, a-t-il pu mourir aux urgences pédiatriques du CHU de Strasbourg-Hautepierre ? Une enquête menée suite à la plainte déposée par la famille devra répondre à cette question.
Maxime Walter, dit Max, « Maxou » ou encore « Xouxou », avait 15 ans et une carrière prometteuse de cycliste sportif de haut niveau devant lui. Champion d'Alsace 2008 de courses sur piste, de cyclo-cross et 2e du challenge interrégions du Grand-Est et du Luxembourg, son avenir semblait tracé par le sillage de la roue de son vélo. Car le sport cycliste remplissait sa vie et était, selon ses propres mots, sa « passion », sa « raison de se lever tous les matins ».
Sa vie bascule le 21 septembre dernier quand, lors d'une séance de « décrassage » en forêt du Neuhof, au sud de Strasbourg, Maxime fait une chute et tombe lourdement sur le guidon de son vélo. Transporté aux urgences du CHU de Strasbourg-Hautepierre dans le quart d'heure qui suit, il y décédera officiellement le mardi soir, soit le 3e jour d'hospitalisation. L'autopsie mentionne un syndrome de défaillance multiviscérale. C'est un enchaînement de faits incompréhensibles qui va transformer un banal accident en drame épouvantable.
« On n'a plus peur de rien »
Aujourd'hui, ses parents, traumatisés par la façon dont leur fils et eux-mêmes ont été traités à l'hôpital, veulent que la lumière soit faite sur la mort de l'adolescent. « Au début, quand on a porté plainte, explique Claude Ostertag, le grand-père de Maxime, notre avocat, les enquêteurs, tous nous déconseillaient de parler aux médias. Mais trois mois après la mort de Max, aucun des médecins n'a encore été interrogé. C'est cela qui me choque. Alors, aujourd'hui, on n'a plus peur de rien ! ».
La famille en est convaincue : jamais Maxime ne serait mort si les médecins présents dans le service ce dimanche avaient fait leur travail. En ôtant la rate endommagée de l'enfant et en stoppant le saignement dans l'abdomen. En effet, l'enfant présentait tous les symptômes d'une hémorragie interne : pâleur, sueurs froides, douleurs abdominales, soif intense. « Le médecin qui lui a fait une échographie à midi nous a dit qu'il fallait tout de suite le perfuser et l'envoyer au bloc opératoire pour lui enlever la rate qui était lésée ».
Au retour de l'échographie, une infirmière prend la tension de Maxime : elle est inexistante. L'adolescent est emmené au bloc, y reste une heure et redescend en réanimation. « On venait de nous expliquer ce qu'était une ablation de la rate et on a réalisé qu'il n'avait pas été opéré ! »
« Personne ne nous a reçus »
Maxime souffre et demande sans cesse de l'aide, à ses parents, aux infirmières, aux médecins. Impuissants, ses parents ne savent plus vers qui se tourner. « On me disait que demain, ce ne serait plus qu'un mauvais souvenir, sanglote sa mère. On a fait confiance ». Tellement confiance, que la mère de Maxime tente de le calmer et de le rassurer. Mais son état empire. « Il a vomi à trois reprises du sang »
Le dimanche soir, le chirurgien passe dans le service. L'enfant a été transfusé avec 15 à 20 poches de sang. Et ses reins ont lâché. « Je me suis renseigné depuis, explique, très en colère, Claude Ostertag. En cas d'hémorragie interne, les reins sont les premiers à lâcher. Il faut poser une sonde urinaire pour vérifier le fonctionnement des reins. Cela n'a pas été fait. Le seul geste médical qui a été fait le dimanche, a été de remplacer les poches de sang. »
Le lundi, Maxime a les oreilles et l'arrière de la nuque noir. « Je crois qu'il était déjà mort, lâche dans un souffle sa mère. Sa température était de 30°C et il était raide et froid. On m'a dit après que son cerveau n'était plus irrigué, mais que son cœur battait encore. » Ce cœur qui allait s'arrêter définitivement le mardi soir. Ensuite, rien. « Personne n'est venu nous dire que Maxime était mort, souligne le grand-père. Personne ne nous a reçus. »
Jointe par nos soins, la direction de l'hôpital n'a pas souhaité s'exprimer sur cette affaire."
http://hommage-maxime-walter.skyrock.com
Je viens de découvrir cette tragédie aujourd'hui et franchement je suis attéré pour pas dire écoeuré! Le personnel médical l'a plus ou moins laissé mourrir sans rien faire, c'est une véritable honte d'autant plus que les institutions judiciaires n'ont également pas remplies leurs missions
Même si c'est un peu tard, sincères condoléances à sa famille, à ses amis et à son club.
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Mais on en avait pas déjà parlé sur le forum de ça... justement quelques jours après la mort ?
Ou alors c'est un autre.
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