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Je m'appelle Sukut. Remy Sukut. J'ai été formé à 17 ans par l'equipe Tandem qui m'a rapidement transferé dans le groupe a forte renommée : MAN-U.

J'ai passé 7 saisons merveilleuses comme équipier pour remonter de la division 4 à la division 2. Durant toute ces années, j'ai evolué dans une équipe magnifique, profitant de l'experience des pros pour parfaire mes competences de coureur cycliste.

La troisième équipe que j'ai integré, c'est Gwenel ! J'ai debuté avec eux dans la division la plus basse pour remonter a la divisions 5, quatre années plus tard.

Aujourd'hui, j'ai 30 ans et depuis un mois, j’ai retrouvé mes quartiers au Japon, à Izunokuni une petite ville de campagne au Sud de Tokyo. Mon petit appartement est à une douzaine de kilomètres de l’école de keirin de l'équipe Nippo Keirin, avec les pistes et la salle de musculation.

C'est une équipe japonaise qui arrive dans le circuit mondial avec un recrutement qui me parait être intelligent. Auffense, la patronne du groupe affiche une feuille de route ambitieuse au depart de la saison 47, en division DD, groupe A.

J'ai tout de suite apprécié cet endroit, qui me change radicalement de mon quotidien français. Le Japon est un pays totalement dépaysant, avec une culture et un peuple différents de la France et de l’Europe. Je m’inspire profondément de leur humilité, de leur dignité, de leur force de caractère.

Pour la compétition, je dois absolument utiliser un vélo dont toutes les pièces viennent du Japon. C’est obligatoire. Ce vélo est envoyé de course en course directement dans une caisse. Pour mes entraînements, j'ai un deuxième vélo japonais. Ce sont des machines en acier ou aluminium avec des anciennes pédales à courroie et de simples roues plates en aluminium à rayons. Des vélos d’antan. En m'entraînant avec de tels vélos sur des pistes en béton en extérieur toujours battues par le vent,  j'emmagasine énormément de puissance et je gagne en force.

Quand je retourne sur une piste en bois couverte, chauffée, avec un vélo 100% carbone, je me sens vraiment voler. Mais moi, mon truc, c'est la route, et c'est pour le bitume que l'équipe a été crée.

Au Japon, j'apprends à me gérer seul, à m'entraîner seul, à répondre seul à mes questions. Les plus anciens se connaissent interieurement sur les bouts des doigts. Nous sommes sept étrangers à participer à l'aventure Nippo-Keirin, 5 français, un grec et un anglais ...

On se donne parfois rendez-vous au restaurant le soir mais je me retrouve souvent seul, selon nos programmes de course et d’entraînement. J'ai revu mon entraînement, mon échauffement, mes braquets. J’ai appris à connaître mes adversaires, à gérer mes émotions, à écouter mon corps. Je suis devenu très autonome.

Cette année, je reste au Japon et pourquoi pas prolonger trois ou quatre ans. Ma femme est enceinte et nous allons avoir une fille. Le prénom est déjà choisi : il sera japonais en hommage à tout ce que le Japon m’apporte dans la vie et pour la confiance d'Auffense, patronne de Nippo-Keirin. Ce prénom ? Alumna ...»

Présentation pour la prochaine saison de l'équipe Macadam Rebellion II dont le siège social est à Rio Hacha, en Colombie sur la  mer des caraïbes.

L'équipe Macadam Rebellion II est étroitement liée à celle de Russie, Macadam Rebellion I.